lundi, 29 avril, 2024
Revalorisation des Prix Bernard Dadié au SILA, Palais de la Culture : Christine Dadié dit tout !

Fille de l’illustre écrivain Bernard B. Dadié, Christine Binlin-Dadié qui depuis le Canada où elle réside suit à la lettre l’actualité littéraire en Côte d’Ivoire. La Diplômée en Bachelor ès Arts, option sciences politiques et philosophie et en études bibliques, et auteure d’un recueil de poèmes, ‘’En l’Afrique combattante j’y crois !’’, paru aux éditions Clé (Cameroun) et distribué en Côte d’Ivoire par Les Classiques ivoiriens, n’est pas contente du non-respect de la dénomination du Palais de la Culture baptisé du nom de son défunt père. Sans langue de bois, cette passionnée d’art sous toutes ses formes, a décidé de dire ses vérités. Pour dit-elle corriger ce que de droit.

 

Elle avait déjà manifesté son mécontentement l’année dernière après l’attribution du grand Bernard B. Dadié à Tiburce Koffi qui avait déploré le faible montant (1 million F CFA) alloué audit prix. Elle avait ouvertement soutenu le lauréat dans une déclaration indiquant que « un million de franc CFA n’est pas proportionnel à la grandeur de l’homme et à la notoriété de Bernard B. Dadié, icône de la littérature africaine ». Plus grave, pour elle, c’était une insulte que d’associer le nom de son père à une telle somme. « La stature de son nom ne peut être associée à la vulgarité de l’esprit et à la petitesse de cette attribution : un million de franc CFA. Insulte à son image, insulte à ses enfants. Un million accroché au nom de Bernard B. Dadié n’est que pure insulte. Le prix qui porte le nom de mon père peut être changé pour le nom de son initiateur. Bernard B. Dadié a de la valeur, de la grandeur et une stature qui a dépassé les frontières de l’Afrique. L’envergure de ses ailes est trop grande pour être associée à un million de franc CFA, un montant aussi ridicule », avait-elle déploré.

Finalement, à cette édition 13 du SILA, le ministère de la Culture et de la Francophonie a décidé de revaloriser tous les prix en lice dont les deux prix Bernard B. Dadié. Ces prix deviennent désormais des prix nationaux avec une revalorisation des différents montants y alloués. Toute chose que salue la fille de l’illustre écrivain non sans indiquer qu’elle reste tout de même en attente des montants qui seront alloués. « J’ai été récemment informée que le ministère de la Culture et de la Francophonie a décidé de revaloriser les deux prix Bernard B. Dadié en lice au Salon international du livre d’Abidjan (SILA). Ainsi, ces prix deviennent désormais des prix nationaux avec une revalorisation des montants, toute chose qui est à saluer même si jusque-là les différents montants alloués auxdits prix n’ont pas encore été dévoilés », a-t-elle confié dans une déclaration dont L’Avenir a reçu copie.

 

 

Palais de la Culture de Treichville ou Palais de la Culture Bernard Binlin-Dadié ?

Christine Binlin-Dadié dit ne pas comprendre que le Palais de la Culture qui a été baptisé du nom de son père a du mal à être appliqué tant par les médias que par les institutions. Toute chose qui selon est perçue comme une offense à son père. « Jusqu’à ce jour je n’arrive pas à comprendre. Ce fait est que le ministère de la Culture et de la Francophonie, disons, la Côte d’Ivoire a décidé de baptiser l’infrastructure du Palais de la Culture du nom de Bernard Binlin-Dadié mais, jusque-là partout dans les médias comme dans les milieux institutionnels, on entend, il est dit d’une façon réductrice, simpliste, Palais de la Culture de Treichville, ce qui est irrespectueux du personnage. Ainsi, le ministère de la Culture et de la Francophonie, garant de l’infrastructure du Palais de la Culture devrait, à mon avis, et je ne suis pas la seule à le penser, veiller à ce que le nom qu’ils ont donné librement à ce Palais soit vraiment respecté et qu’on ne dise pas Palais de la Culture de Treichville mais bien Palais de la Culture Bernard B.-Dadié. Car, cela est vu, perçu comme une offense à l’illustre écrivain », a-t-elle déploré.

Pour elle, c’est un honneur mérité que cette infrastructure porte le nom de Bernard B. Dadié et selon elle c’est un manque de respect pour son défunt père en réduisant le Palais de la Culture à sa situation géographique. « C’est comme si on désignait le pont Henri Konan-Bédié, le pont Cocody-Marcory ou le stade Félix Houphouët-Boigny, le stade du Plateau. Lorsqu’on baptise une infrastructure du nom d’un illustre personnage, c’est une question de reconnaissance et de respect par le pays. Ce nom, Bernard Binlin-Dadié, résonne au-delà de la Côte d’Ivoire, de l’Afrique… Que le Palais de la Culture porte son nom est un honneur plus que mérité mais occulter son nom lorsqu’on désigne ledit Palais en se référant à sa situation géographique est un manque de respect pour ce monument qu’est l’homme. Est-ce à moi d’éclairer la Côte d’Ivoire sur cette réalité ! », a-t-elle fustigé non sans indiquer que cette tendance à nommer le Palais de la Culture par sa situation géographique est vue comme une insulte. « Cela ne se fait nulle part ailleurs m’appuyant sur mes différents déplacements dans le monde autant en Occident qu’en Afrique. Cette attitude vue en Côte d’Ivoire est considérée par moi et pour toute personne raisonnable comme une insulte perverse, déviante, par rapport à la réalité, la véracité ; la vérité terrassée se redressera toujours, elle est et restera le chemin de Dieu », a-t-elle signifié non sans exhorter le ministère de la Culture et de la Francophonie à faire respecter ce qui devrait l’être, c’est-à-dire à prendre toutes ses dispositions pour que désormais le nom Bernard B. Dadié soit collé au Palais de la Culture.

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